De nos jours, l'humanité fait face à une extinction massive : chaque mois, au moins une langue cesse d'être parlée. La disparition d'une langue entraîne la perte d'une vision unique de notre monde. Chaque langue qui s'éteint nous fait perdre un héritage culturel immense, la compréhension des liens qui unissent les êtres humains à leur environnement et des connaissances scientifiques, médicales ou botaniques. Plus important encore, nous perdons l'accès à l'expression de l'humour, de l'amour et de la vie des communautés concernées. Autrement dit, nous perdons le témoignage de siècles entiers de vie.
Les langues sont des entités vivantes en évolution constante. Leur extinction n'est pas un phénomène nouveau. Cependant, le rythme auquel les langues disparaissent aujourd'hui est sans précédent et, à ce titre, alarmant. Près de la moitié des 7 000 langues recensées dans le monde risquent de disparaître au cours des 100 prochaines années. Pourtant, aujourd'hui, nous disposons d'outils et de technologies capables de changer la donne.
Avec le projet Langues en danger, Google met sa technologie au service des organismes et des personnes qui luttent contre la disparition des langues en les documentant, en les protégeant et en les enseignant. Grâce à ce site, les utilisateurs peuvent accéder aux informations les plus actuelles et les plus complètes sur les langues en danger, ainsi qu'à des échantillons de ces langues proposés par des partenaires. Ils peuvent également jouer un rôle actif en mettant leurs langues en ligne, par l'envoi d'informations ou d'échantillons sous la forme de fichiers texte, audio ou vidéo. Enfin, les utilisateurs peuvent partager leurs bonnes pratiques et leurs études de cas via la section de partage des connaissances et en rejoignant les Google Groupes pertinents.
Si Google a supervisé le développement et le lancement de ce projet, l’objectif à long terme est que de véritables spécialistes de la préservation des langues se l’approprient in fine. C’est pourquoi la direction du projet sera bientôt confiée au First Peoples' Cultural Council et à l’Institute for Language Information and Technology (The Linguist List) de l’Eastern Michigan University, en collaboration avec le Comité consultatif.
http://www.endangeredlanguages.com/?hl=fr